Nicolas
WOLKENAR
ßiographie L'expo de Beaucaire Né à Herve
(Belgique) 1954, d'un père d'origine allemande et d'une mère hollandaise.
Dés l'enfance il montre de l'intérêt pour tout ce qui est artistique.
1973, commence ses études à l'Institut des Beaux-Art Saint Luc, dans
l'atelier de Raymond Julin. En 1978 il termine son écolage dans la section
de peinture murale et monumentale. Prix de la Fondation Juliette Passeux
et du Ministère des Affaires étrangères avec une exposition à Kwala
Lumpur et Singapour.
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En
1980 il devient professeur à Saint Luc, dans la section Arts Visuels Appliqués.
Dés 1985, Nicolas Wolkenar commence les grands voyages, dont
New-York, où il travaille surtout le dessin. Autres expositions en Belgique
et en Allemagne. Il s'installe cette année là à Maastricht pour y vivre
et travailler. Rencontre importante avec le milieu artistique d'Utrecht
et surtout d'Amsterdam; plusieurs expositions en Hollande, partagées par
différentes galeries néerlandanses et belges. Il voyage dans les Caraïbes,
l'Afrique du Nord, l'Extrème Orient et à travers l'Europe pour y travailler
et poursuivre une quête incessante de nouvelles lumières.
A partir de 1989, son amitié avec Manfred Hütten, critique de cinéma et Ludwig Brückner, décorateur à Cologne, donne à Nicolas Wolkenar le prétexte de revivre partiellement dans cette ville pilote où il redécouvre la dualité de sa propre origine. Cologne reste à ce jour la ville où il retrouve équilibre, stabilité, et identité. En 1990 il se réinstalle à Liège et continue le cycle des expérimentations et des expositions. Peinture et sculpture s'imposent de plus en plus comme moyen privilegier d'expression. La communauté d'atelier avec le sculpteur Constant donne l'oppoprtunité d'ouvrir leur espace commun à d'autres artistes pour lesquels il vont être un relais. |
Fin
juin 2000, en entrant dans latelier de Nicolas Wolkenar, on ne pouvait
détacher les yeux dun immense tableau encore fixé sur
son double chevalet. Peut-être nétait-il pas tout à
fait terminé ? Pourtant il occupait le lieu avec une sorte dinsistance comme sil était à sa place. Le vaste espace de cette toile qui semblait toucher le plafond, est accaparé par une masse énorme en couleur de terre, une forme géométrique précise, un pot à première vue, en pierre ou en terre cuite, car on ne peut se passer de chercher à identifier cet objet dont la présence flagrante nous interpelle. Une fente étroite souvre dans lunivers clos de ce grand pot dont les murs si haut ne souvrent que sur le ciel, image, peut-être, de la vie quotidienne, cette prison dans laquelle les hommes tournent sans apercevoir lissue possible; par cette étroite ouverture sengouffre un rais de lumière portant mystérieusement une ombre noire sur la paroi opposée. Ce récipient serait-il aussi le creuset de lalchimiste où brille le soleil noir harmonisant les contraires et semant le doute ? |
Allez
donc voir de plus prés ! On serpente alors dans un inextricable
réseau de textures, de matières, de couleurs, dombres
et de lumières. Le grand pot, le grand tout
a disparu. Apparaissent alors mille et une images fantomatique dune
belle écriture, mais complexe et indéchiffrable, comme autant
de traces dun passé perdu, car cette urne monumentale de
pierre semble plutôt faite de sable, de poussière et de cendres
portant les stigmates de sa désagrégation.
Dans le grand ocre -autre uvre monumentale composée de six panneau ajustés- on circule sur de la pierre de lave noire melée à des grains de sable ocre jaune et quelques cendres rouges incandescentes. On rencontre aussi des pierre blanches portant des griffures, premières traces, peut être,de la main de lhomme, la main de lartiste, dans ce monde dévasté et chaotique. Dans le bas du tableau,souvre une large fenêtre blanche légèrement teintée de bleu clair et de jaune pâle. Elle est barrée par trois signes réminiscents dans luvre de Nicolas Wolkenar, la croix, droite et oblique, et le cercle. La première croix, stable, exprime l'équilibre, la deuxième bascule et un des bras sétire et s'effiloche. L'équilibre est rompu. Le cercle aurait pu conclure, mais il ne se ferme pas. Le regard se pose ensuite sur une autre fenêtre blanche, plus petite, accrochée au coin supèrieur droit de la toile, compensation rytmique de formes et de lumières et porte de sortie. Couleur de pierre de lave et de métal noirci, fenêtre blanche accrochée au bord du tableau, croix bleue barrant la composition, liseré de lumière blanche ou ocre pâle, fébrile qui se disloque, disparait et ressurgit plus loin, sont encore les termes du language des amants. Deux trés grandes toiles proposent une variation sur ce thème inspiré de lart funéraire étrusque. Mais ici, à chaque fois, les deux gisant, les amants, si vivants dans lart étrusque, ont disparu. Il ne reste que la silhouette ébréchée, effritée, désarticulée du sarcophage de pierre, lui aussi, retournant à la poussière. Ces quelques uvres de Nicolas Wolkenar que nous venons dévoquer, et bien dautres, relèvent toute dune démarche commune et globale dans laquelle tous les aspects du travail - format, thème, composition, technique et philosophie - découlent les unes des autres. Nicolas Wolkenar ne conçoit pas le tableau comme une surface, mais comme un espace. Sa toile constitue une sorte de base, la plus large possible, sur laquelle il faut construire. Je pars de tous les cotés, dit-il, et jélève une sorte de pyramide car il faut que tout converge vers un point, vers un sommet. Cest là le but de luvre et cest ainsi quelle acquérra sa vérité et sa beauté. |