SACHA

De père Genevois et de mère Ariégeoise, prénommé Jean-Claude par son père (et sa famille suisse), Jean-Marc par sa mère (et sa famille française), “Jean-Claude-Marc” REDARD est né le 6 Janvier 1929 à Paris, marqué par la dualité de son identité et des antagonismes familiaux. Ondoyé protestant à Genève, baptisé catholique à Paris, il héritait de part et d’autre d’une lignée d’ architectes et de peintres.
De 1948 à 1952, il fait ses études aux Beaux-Arts de Paris à l’encontre de son père, architecte lui-même, qui veut que son fils soit médecin. Autonome dès l’âge de 18 ans, du fait de son choix, il travaille la nuit aux halles pour payer ses études d’architecte. Diplômé DPLG en 1952 il rentre d’abord comme dessinateur en chef chez “Ginsberg” où il passera 7 ans, puis ouvre son cabinet en 1959. Son activité professionnelle le passionne mais les obligations sociales et commerciales qui lui incombent en tant que PDG, lui pèsent. Il aimerait consacrer plus de temps à la peinture, à la photo, au cinéma. A partir de 1967 il participe à un club de cinéastes amateurs et dès 1968, il obtiendra chaque année des prix lors des concours nationaux et internationaux :
- Prix national du cinéma amateur, prix du meilleur scénario, grand prix national d’Annecy, - Prix de la mise en scène au Festival de Cannes
- P
alme d’argent à l’UNICA à Varsovie, prix spécial du jury de la Cambre (Bruxelles).
- 2° prix Nikon espace Odéon en 1971 pour des photos de reportages : Tchad-Kenya-Niger.
La vie aurait pû continuer ainsi, avec ses réussites dans le domaine de l’image qui le plaçaient au meilleur rang des amateurs tout en alimentant la frustration de ne pouvoir y consacrer que les loisirs.
Mais le jour de Noël 1972 : tout bascule.
Il sort, seul survivant, de l’accident de benne de Verbier (canton du Valais-Suisse).
2 ans d’hopital, 7 opérations. Un désir enfoui de peindre éclate. La “résurrection” prend sur ses toiles une forme spontanée et joyeuse à travers des scènes citadines et campagnardes du début du siècle.

 

Pourquoi le début du siècle ?
Il ne sait pas vraiment.
Peut-être à cause de l’enfance à Carouges où ses grands-parents vivaient encore à l’ancienne. Un ami, critique d’art au Figaro, vient le voir à l’hopital et découvre cette peinture. Enthousiasmé, il organise une exposition à la galerie “La Boétie” à Paris. Nous sommes en 1974. Les 32 toiles exposées sont vendues, dont une à Mme Pompidou.
Jean-Claude-Marc REDARD décide de faire le pas : il ferme le cabinet d’architecture qui a souffert de ses deux années d’absence et entame une nouvelle vie, loin de Paris et tout à l’utopie des années 70 : “retour à la nature”.Depuis, Jean-Claude-Marc REDARD dit : SACHA à partir de 1977, est toujours resté fidèle à la peinture. Il est également resté fidèle “à sa manière”, hors des courants et des modes.

 

 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

1974 Paris, Galerie la Boétie
1975 Londres, Galerie Moore
1976 Dieulefit, Galerie Pomme
1977 Los Angeles, Galerie Sutherland
1978 La Haye, Galerie Swaentje
1979 La Haye, Galerie Swaentje
1980 Lyon, Galerie Le Réhaut
1981 Dieulefit, Galerie Pomme
1982 Paris, Galerie Antoinette
1984 Locarno, Galerie Verbano
1987 Bruxelles, Galerie Art de France
1990 Issoire, Galerie Conceptuel
1992 Nîmes, Galerie Baly-Gilin
1999 Beaucaire, Galerie d'Art
2000 Nîmes, Espace Temporaire

 

EXPOSITION COLLECTIVES

1978 Eygalière, Galerie Le pressoir
1981 Paris, Galerie Antoinette

1990 Paris, Galerie du Dragon
1992 Millau, Galerie Martel

 

COLLECTIONS PUBLIQUES

Musée Calder New-York
Ville d'avignon
M
usée des Arts et Traditions Populaires de Romans


Publication : Livre-disque d'Una Ramos-RCA 1979